Usine cosmétique : zoom sur les conservateurs, un ingrédient indispensable mais controversé
On entend partout de nombreuses polémiques sur les conservateurs en cosmétique, en alimentaire, etc. En usine de produits cosmétiques, c’est la déferlante d’informations sur ceux qui sont bons et pas bons pour l’environnement et surtout pour la santé…Cependant, savez-vous réellement quel est leur rôle et quelle origine y-a-t-il à toutes ces controverses ? En effet, vous verrez dans cet article l’utilité des conservateurs, et que malgré de nombreux débats, tous les conservateurs ne sont pas de dangereux criminels bons à jeter à la poubelle. Entre antioxydants et antimicrobiens, entre synthétiques et naturels, vaut mieux tout de même bien s’informer quand on sait de quoi certains sont capables de faire à notre organisme !
L’utilité d’un conservateur en usine de cosmétique
Un conservateur est un ingrédient essentiel pour empêcher le développement de micro-organismes (champignons, bactéries) dans nos produits cosmétiques. En effet, peu importe si l’usine de cosmétique adopte des conservateurs BIO ou standards, cet ingrédient ne peut être négligé dans la formulation d’un produit de beauté. Pourquoi ? Tout simplement, parce que celui-ci n’est pas capable de se protéger seul du vieillissement et des potentiels dangers dû à sa détérioration. Car oui, la texture ou encore l’odeur peuvent se modifier, la couleur également mais pas que ; certaines propriétés modifiées peuvent parfois s’avérer nocives.
De plus, et selon la règlementation en vigueur, tout cosmétique formulé en usine de cosmétique et mis sur le marché doit être capable de se protéger d’éventuelles contaminations microbiennes externes. La peau possède des centaines de micro-organismes (MO), et lorsque l’on met son doigt dans une crème pour le visage ou encore dans un baume à lèvre, ceux-ci sont susceptibles d’être contaminés par nous-même (et il existe des tas d’autres manières de contaminer un produit). L’usine de cosmétiques doit donc vérifier que le produit répond bel et bien à l’exigence de non-contamination extérieure, par des tests comme le Challenge Test (test de contamination volontaire du produit avec des MO présents sur la peau, puis suivi d’évolution de leur nombre sous 28 jours).
Les conservateurs peuvent et doivent être utilisés par l’usine de fabrication de cosmetique dans tous les types de produits, afin de respecter la loi et de garantir la protection du consommateur vis-à-vis des contaminations. Les bactéries se développant dans l’eau et les produits cosmétiques en contenant une grande quantité, il est indispensable de mettre des conservateurs. Ainsi, les conservateurs cosmétiques assurent la durabilité et la sécurité de vos produits de beauté.
Les conservateurs nocifs et l’origine des controverses
Il apparait sur certains produits de beauté les mentions « sans paraben », « sans conservateur » ou encore « sans silicone », mais qu’en est-il réellement ? Est-ce que les usines de produits cosmétiques continu de s’en servir, même avec les polémiques qui les accablent ? Ou ont-elles trouvé le meilleur moyen commercial et marketing pour vendre sans être confrontée aux nombreux débats ?
Effectivement, certains conservateurs peuvent être irritants, allergènes voir même pire, être des perturbateurs endocriniens. Il existe donc des conservateurs très néfastes pour la santé, qu’il faut clairement éviter. Par exemple, les parabens sont littéralement à éviter dans vos produits. Certaines études les concernant concluent à des perturbations hormonales qui peuvent engendrer des problèmes de fertilité, des cancers hormono-dépendants, etc… De plus, les parabens sont également très mauvais pour l’environnement.
Bien que certaines usines de cosmétique garantissent que leurs produits soient sans paraben, elles substituent ce conservateur par d’autres qui n’en sont pas moins toxiques. Par exemple, les parabens peuvent être remplacés par le Triclosan qui est un antibactérien synthétique et qui fait partie des perturbateurs endocriniens reconnus. Il influerait sur le fonctionnement thyroïdien et formerait des résidus cancérigènes. Il est d’ailleurs strictement limité et ne peut se retrouver dans les produits de rasage par exemple.
Pareillement, il faut éviter les conservateurs dits libérateurs de formols car ceux-ci se décomposent en formaldéhyde sous forme de gaz. Très mauvais en cas d’inhalation, ils sont classés comme allergènes et agents cancérigènes connus. Ils sont très souvent présents dans les après-shampoings, démaquillants, maquillage, etc. sous des noms comme Methenamine, Glyoxal ou encore DMDM Hydanfoïne.
Enfin, certaines usines produit cosmétique utilisent le phénoxyéthanol, qui est une catastrophe pour l’environnement, mais également pour la santé car il serait nocif pour le foie et le sang, perturbateur hormonal chez la femme et l’homme ainsi que cancérigène suspecté.
Alors, lorsque vous voyez les mentions « sans conservateur », « sans paraben », soyez vigilant car certaine usine de produits cosmétiques se garde bien de dévoiler qu’en réalité elle utilise d’autres ingrédients qui peuvent être bien pires. Néanmoins, la formulation sans conservateur est possible et existe, mais uniquement via l’utilisation de packagings et de processus adaptés. Par exemple, on parle de stérilisation, de packagings conçus pour que le produit ne soit jamais en contact avec l’air ambiant ou encore de galéniques particulières comme les produits huileux ou solides.
Les conservateurs autorisés en cosmétique bio
En effet, chaque conservateur ne se vaut pas, et c’est pour cela qu’il faut se renseigner sur leur diversité. Les usines cosmétique qui fabriquent du bio, doivent utiliser uniquement des conservateurs dits « naturels ». En d’autres termes, ils bannissent totalement le propylparaben, le butylparaben et tout ceux que l’on a cité juste au-dessus !
Une usine de cosmétiques bio peut utiliser dans ses formules : l’acide benzoïque, l’acide sorbique, salicylique, déhydroacétique ou encore formique. Tout ceux-ci sont autorisés par la liste restrictive des labels BIO. D’ailleurs, seuls 5 conservateurs parmi les 59 listés (autorisés en cosmétique conventionnelle) sont acceptés en cosmétique biologique. On retrouve également des ingrédients comme le Tocophérol ou vitamine E, qui n’est pas un « conservateur » mais un antioxydant, et n’a donc aucune action antibactérienne. Cependant, il est un puissant anti-âge, d’où son utilisation dans certains produits. Les formulateurs dans les usines de cosmétiques doivent donc être très attentifs aux ingrédients qu’ils utilisent pour la conservation de leurs produits, car certains ingrédients n’agissent qu’en antioxydants et d’autres qu’en antimicrobiens. Il faut parfois en combiner plusieurs pour avoir les résultats escomptés.
Finalement, vive les conservateurs naturels !
Pour conclure, il est évident que les produits formulés en usine cosmétique doivent obligatoirement contenir un conservateur avant d’être commercialisé, et cela pour le bien du consommateur. Cependant, il faut être averti sur les différents types de conservateurs et notamment ceux qui subissent de nombreuses polémiques sur leurs effets sur le corps humain. Entre ceux irritants, allergisants et ceux qui sont perturbateurs endocriniens… Vaut mieux consommer des produits bio utilisant des conservateurs naturels ou alors être un spécialiste des applications comme Yuka (qui vous permet de scanner tous vos produits et de savoir leur niveau d’impact sur la santé) !